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Les Rencontres du soir sont un cycle de conférences de l’École Supérieure d’Art de Lorraine. Afin d’enrichir la pédagogie des différents ateliers de l’ÉSAL, les enseignants ont rassemblés collégialement des invitations en un cycle de conférences. Ces conférences sont destinées aux étudiants et au grand public. 

Rencontre du soir #5 - Lise Duclaux – "Les racines n’ont pas d’idées arrêtées” : habiter l’utopie

Mardi 7 février à 18h30
Auditorium de ÉSAL — 1, rue de la citadelle — 57000 Metz

Rencontre avec l’artiste Lise Duclaux, autour de son dernier livre Les errantes naturelles, en discussion avec Stéphane Ghislain Roussel dans le cadre du programme « Permaculture des arts ».

Souvent les plantes qui poussent spontanément dans les rues des grandes villes sont devenues cosmopolites. Ces étranges familières-étrangères, fréquemment considérées comme impropres, nous envahissent-elles ou bien est-ce nous qui les avons envahies ? La nature est une étrangeté, mais que veut dire être naturelle ? Au-delà de la ressemblance, il fallait tenter d’apprendre de la différence, une différence pouvant faire la différence. 

Les errantes naturelles imbriquent des pensées, des promenades à herboriser, des dessins et des photographies autour des plantes spontanées des rues et rehaussées de textes, inspirés par les rencontres de Lise Duclaux avec des botanistes et des lectures réalisées par l’artiste lors de ses différentes résidences. Cette soirée-rencontre autour du travail de l’artiste permettra un échange ouvert avec la salle.

L’œuvre de Lise Duclaux s’organise selon des recherches et des investigations de formes et de processus observés dans la nature et dans des écosystèmes, similaires à ceux de domaines scientifiques comme la biologie ou la cartographie. Réfutant toute systématisation et tout académisme de la pensée, elle associe l’art et la science, la philosophie et la politique écologique dans un éclectisme de source et de références assumées. Fascinée par ce qui se dérobe à un regard hâtif, l’artiste explore la complexité du vivant, à travers différentes disciplines, notamment le dessin, la photographie, la performance et l’installation.

Ses dernières expositions individuelles sont les pensées submergées à l’Academia Belgica de Rome (2022), à l’horizon profond à la fondation Salomon pour l’art contemporain à l’Abbaye d’Annecy (2020), tempérer l’espace espacer le temps à LLS Paleis, Anvers (2019), little plants in the crannied sidewalk à la galerie LMNO, Bruxelles (2018), anders is anders dan anders au Muhka, Anvers (2017).

http://liseduclaux.be/blog/

Affiche de la Rencontre du soir #4, design graphique : Guillaume Vrignaud et Valentine Poulet / ÉSAL
Affiche de la Rencontre du soir #4, design graphique : Guillaume Vrignaud et Valentine Poulet / ÉSAL     1/2

Rencontre du soir #4 – Chloé Pathé, Recharger les mots / autour des publications des éditions Anamosa

jeudi 12 janvier à 18h à l’ÉSAL— Metz
1, rue de la citadelle - 57000 Metz

Après 13 ans chez Autrement comme éditrice et responsable éditoriale en sciences humaines, Chloé Pathé a fondé les éditions Anamosa, dont les premiers titres sont parus en mars 2016. Elle a en outre édité deux livres consacrés à l’architecture pour Le Cabanon et a été rédactrice en chef de la revue illustrée Citrus (éditions L’agrume).

Depuis 2019, la collection « Le mot est faible » des éditions Anamosa propose des ouvrages courts et incisifs qui décortiquent, chacun, un mot omniprésent dans l’actualité, dont le sens a pu être dévoyé, détourné ou encore euphémisé. Il s’agira de revenir sur la naissance de cette collection, ses filiations, la manière dont elle a été formulée et est apparue comme nécessaire tant à l’équipe de la maison qu’aux libraires puis lectrices et lecteurs, qui s’en emparent. Pourquoi donc cet angle des mots et du dévoiement du langage ? On s’interrogera aussi sur la manière dont de tels textes, commandés à des universitaires, s’écrivent, entre contrainte et liberté. La question des choix graphiques faits pour la collection sera également abordée.

Le projet d’Anamosa est d’explorer les champs de la société et de l’histoire, en valorisant la recherche ou la création de modes de narration à la fois savants et populaires. L’idée maîtresse est de promouvoir les sciences humaines qui, loin du jargon, sont un outil nécessaire pour comprendre le monde et, peut-être, le changer. Anamosa se veut également un espace d’expériences pour le récit, la fabrication, l’illustration. Partant de cette double exigence de savoir/questionnement et d’accessibilité de celui-ci par une attention portée à l’écriture et aux formes narratives, il a semblé important, dans une volonté aussi de désacraliser/faciliter l’abord de ces livres, de soigner la forme autant que le fond.

Anamosa publie 4 à 11 titres par an et la revue Sensibilités. Histoire, critique & sciences sociales. En mars 2019, la collection d’essais d’intervention « Le mot est faible » a été lancée.

 

Chloé Pathé lors du lancement des titres Démocratie (Samuel Hayat) et Histoire (Guillaume Mazeau)
Chloé Pathé lors du lancement des titres Démocratie (Samuel Hayat) et Histoire (Guillaume Mazeau)      1/4

Rencontre du soir #3 – Images, imaginaires et astronomie. Les visuels scientifiques, entre science et culture, Elsa De Smet

First Image of a Black Hole. Crédits :  European Southern Observatory

First Image of a Black Hole. Crédits : European Southern Observatory

UN CYCLE DE CONFÉRENCES DE L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART DE LORRAINE

Le 29 novembre à 18h

à l’auditorium de l’ÉSAL
1, rue de la citadelle
57000 Metz

Dans la pratique des sciences, l’objet-image s’hybride et prend diverses fonctions : l’image figure une hypothèse, rend visible ce qui n’est pas accessible à l’œil nu (infiniment grand, infiniment petit, infiniment éloigné), modélise une formule mathématique, simule son fonctionnement, décrit, dépeint, révèle, imite. Elle se modifie pour accompagner divers régimes savants ou se soumettre aux technologies multiples de son temps, elle fournit les hypothèses visuelles des consensus scientifiques dont elle est l’expression et peu à peu officie comme référence pour la représentation de la nature connue ou supposée. Le temps transforme sa valeur et de postulat de vérité elle devient scientifiquement obsolète tandis que sa valeur documentaire, culturelle et parfois esthétique peut surgir. Elle peut être effectuée grâce à un travail humain ou par un rendu mécanique, elle est parfois un instrument épistémologique et d’autre fois une métaphore des savoirs à laquelle il est d’usage de se référer et autour de laquelle le dialogue se noue dans les pratiques interdisciplinaires et dans la construction des imaginaires scientifiques partagés. Pour se construire elle s’appuie sur une culture graphique et des prédispositions visuelles autant qu’elle façonne le regard savant. Objet puissant, elle performe et agitsur ceux qui la regardent et sur nos sociétés au sens large pour accompagner la vie culturelle du discours savant. Elle doit être reconnue comme un outil crucial pour une étude approfondie et complète de ce dernier, autant qu’elle sert d’outil réflexif pour comprendre le besoin de visualité entre le monde savant et non-savant dans la diffusion des sciences ainsi que les portées rhétoriques des savoirs dans notre culture à l’époque contemporaineoù les sciences tiennent une place majeure 

Elsa De Smet travaille en particulier sur les cultures visuelles associées aux savoirs astronomiques. Elle a consacré sa thèse d’histoire de l’art aux images qui ont accompagné l’aventure spatiale dans le monde occidental entre 1840 (date de la première photographie prise de la Lune) à 1969 (date de la première photographie prise depuis la Lune). Elle travaille aujourd’hui sur les vues d’artiste en astronomie et a mené plusieurs études en collaborations avec des astronomes de l’observatoire de Paris pour comprendre le rôle de l’image dans la pratique et la diffusion des savoirs invisibles à l’œil nu.  

En partant de l’image du trou noir parue en avril 2019 et en remontant le fil de l’histoire du lien qui unit l’image et l’astronomie à l’époque contemporaine, cette conférence permettra de réfléchir au rôle de l’image lorsqu’elle devient l’intermédiaire entre les cultures savantes et les cultures populaires. 

Rencontre du soir #2 – L’archive comme outil narratif dans la construction du récit photographique, Mickaël Vis

Sébastien, spectacle de gymnastique, vers 1980, Paris, France

Sébastien, spectacle de gymnastique, vers 1980, Paris, France

 

UN CYCLE DE CONFÉRENCES DE L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART DE LORRAINE

Le 3 novembre à 18h
à l’auditorium de l’ÉSAL
1, rue de la citadelle
57000 Metz

Pour la seconde Rencontre du soir du cycle 2022/2023, l’ÉSAL invite Mickaël Vis à la présentation de son livre To Dance with the Devil (272 pages, publié par Rue du Bouquet, postface par Rémi Coignet, design graphique réalisé par Bizzarri-Rodriguez). À travers l’exposé de ses travaux récents et l’introduction aux travaux de photographes utilisant l’archive comme document narratif dans leur démarche photographique (Calle, Goldberg, Bourouissa, Sultan, etc.), Mickaël Vis questionnera la place de l’archive dans la construction du récit photographique, et plus particulièrement l’appropriation de l’image et du document comme outil narratif pour raconter l’intime.

« To dance with the devil est un corpus développé autour du personnage de ma mère Catherine, morte du sida en 1999. Elle a mené, jusqu’à sa mort, une vie de marginale, disputant avec la vie elle-même un combat d’une intensité folle. Droguée, sa relation avec son premier fils, Sébastien, a été tumultueuse. Elle lui a montré le chemin menant aux drogues. Il est devenu un ouragan de violence. Elle entretient ensuite une relation amoureuse avec son propre père. Je suis le fils de cette union interdite. »

To Dance with the Devil documente le principe de marginalité et de dérive à travers la complexité de ce carré familial et questionne la place de la normalité dans l’anormal, à travers différents schémas temporels et narratifs, liant images d’archives, documents et la documentation subjective de l’auteur dans ce processus de dérive.

Mickael Vis est photographe, basé entre Paris et Helsinki. Après des études en photographie, il travaille brièvement chez Magnum Photos avant de se consacrer à des commandes et projets personnels. Son premier livre, « To Dance with the Devil », publié en juin 2022 et présenté dans différents lieux importants de la photographie (Librairie Yvon Lambert, Festival d’Arles) sera exposé au Bal en 2023. Il travaille actuellement sur son second livre, « Notes on the balance of things », qui sera publié au premier trimestre 2024.

Rencontre du soir #1 : THE LAPPETITES [ALL/ANG/JP]

1/5 RENCONTRE DU SOIR DE L’ÉCOLE SUPÉRIEURE D’ART DE LORRAINE, METZ, 2022—2023

Mercredi 5 octobre à 18h

Hors les murs : Agora – 4 rue Théodore de Gargan, 57050 Metz

Ouvert à tou·te·s

Afin d’enrichir la pédagogie des différents ateliers de l’ÉSAL, les enseignants proposent collégialement un cycle de conférences adossé à la pédagogie de plusieurs ateliers, ARC et séminaires. Ces conférences sont destinées aux étudiants, diplômés de l’ÉSAL, aux partenaires de l’école et au grand public. L’objectif des Rencontres du soir est d’ouvrir le champ des savoirs et des pratiques en invitant des artistes, historiens des arts, scientifiques, anthropologues, chercheurs, etc. qui ont en commun de « situer » leurs expérimentations, leurs pratiques et leurs recherches.

Pour inaugurer cette nouvelle programmation des Rencontres du soir, une nouveauté ! Un rendez-vous hors les murs, à l’Agora, équipement inédit et novateur à Metz et en France, regroupant une médiathèque, un centre social et un espace numérique.

Le séminaire Radio-théorie de l’ÉSAL et l’association Fragment, vous invitent à découvrir The Lappetites, groupe d’artistes qui se définit comme « un forum, un lieu de rencontre, un concept pour créer et échanger de nouvelles musiques via des jeux de liaison numériques et sonores ».

The Lappetites est né lors d’une soirée organisée par Kaffe Matthews à Tonic, New York, en avril 2001 : « Cette situation ridiculement nouvelle d’improviser avec un groupe de filles a rendu évident que ce format pourrait être le début d’un groupe d’électronique live. Et c’est ainsi que The Lappetites a vu le jour. »
Depuis 2002, The Lappetites regroupent : Kaffe Matthews, AGF et Ryoko Akama. Leur travail comprend une collaboration avec la compositrice française Eliane Radigue, un projet de performance audiovisuelle et de multiples concepts musicaux. La longue expérience de Kaffe Matthew en matière de son spatialisé en direct, la sensibilité sonore de Ryoko Akama au synthétiseur et l’exécution numérique et vocale d’AGF apportent un spectre dynamique dans le son sans frontières.

Le 5 octobre à 10h un échange entre les artistes et les étudiants sera organisé.

Une proposition d’Yvain von Stebut, dans le cadre du séminaire Radio théorie.

Avec le soutien du GMEA – Albi ; des Instants Chavirés – Montreuil ; et de l’Office National de Diffusion Artistique (ONDA).

Pour ceux/celles qui le souhaitent, un départ groupé depuis l’ÉSAL, à vélo, en covoiturage ou en mettis est proposé à partir de 17h30. METTIS : arrêt René Cassin, ligne A, direction Woippy.

Visuel  ©Valentine Poulet et Guillaume Vrignaud, étudiants de l’option Communication, ÉSAL.