ESAL
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ÉSAL — site de Metz
1, rue de la citadelle
57000 Metz
03.87.39.61.30
metz@esalorraine.fr
ESALESAL

« Créée en 1949, l’école des beaux-arts de Metz, aujourd’hui l’école supérieure d’art de Lorraine, ouvre ses portes en 1950 dans les bâtiments de l’ancien couvent de Saint-Pierre-aux-Nonnains (classés Monuments Historiques en 1929). Pour donner les surfaces indispensables aux projets pédagogiques, une extension est envisagée.

Cette extension sera réalisée entre 1967 et 1969 par l’architecte Aimé Bercier qui fût professeur d’architecture à l’ouverture de l’école, puis chargé d’en assurer la direction de 1956 à 1971. Etudiant à l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris de 1921 à 1930, on lui doit à Metz, la construction des logements collectifs de Fort-Moselle en 1951, dans lesquels il a vécu, le grand ensemble voué aux logement social dans le quartier de Saint Ferroy, le restaurant universitaire de l’île du Saulcy et un immeuble de bureaux à proximité de l’ancienne gare.

L’extension, qui s’implante à l’emplacement du petit bâtiment de la conciergerie, épouse la forme de la parcelle le long de l’esplanade où une grande façade vitrée accueille le public en rez-de-jardin. On y trouve une galerie d’exposition et une petite salle de conférence. Au sud-ouest, au niveau de la rue de la citadelle, la nouvelle construction est reliée aux bâtiments de la Renaissance ; c’est à cet endroit que se situe l’entrée principale de l’école précédée d’un petit jardin. Ce rez-de-chaussée haut et le 1er étage accueillent les salles de cours.

Coté esplanade, la façade de l’école, remarquablement bien dessinée, s’appuie sur un ordre bien aéré fait de piliers espacés qui supportent 2 niveaux rythmés par le système constructif. Les jours de cette résille sont vitrés par des volumes menuisés associant transparence et translucidité dans des cadres en aluminium naturel. Une réinterprétation de la corniche fait office de garde-corps pour les appartements installés en attique et couronne le bâtiment. Le revêtement de l’ossature béton en pierre de Bourgogne obéit à un plan d’appareillage précis, et comprend l’habillage des poteaux, poutres et bandeaux, avec retours profilés à chanfrein sur les épaisseurs de tableaux, linteaux et appuis. A l’intérieur, un escalier, se développant en une seule volée par étage avec un large emmarchement à claire-voie et un garde-corps en bois, dessert les 3 niveaux. Les sols sont en pierre noires reconstituées.

En utilisant la déclivité du site pour articuler 2 niveaux de la ville historique de Metz, la Citadelle et l’Esplanade, et en adoptant un vocabulaire contemporain pour les façades, Aimé Bercier a réussi à mettre en valeur l’école des beaux-arts parmi les édifices prestigieux qui l’entourent : la Chapelle des Templiers, la basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains et le Palais de Justice de Clérisseau. Et cela, malgré la suppression de la rampe qui descendait le long de l’Arsenal par l’architecte Ricardo Boffil qui laisse la rue de la Citadelle sans solution, s’évanouir dans une situation d’impasse…

En contre bas, la façade sur le parc de l’esplanade apparaît maintenant comme un drôle de collage où l’on retrouve comme dans un inventaire : un auditorium, un escalier, une école, un talus… La façade de l’Arsenal bien ordonné par l’architecte catalan, n’attendait pas d’être réduite par le poids d’un escalier monumental qui lui est accolé, et l’école des beaux-arts, être poussée à l’écart par cette attitude sans mesure. »

Extrait de CAUE de la Moselle, Bulletin d’informations, Perspectives n°33, juillet 2005.

Téléchargez le plan de l’école

Vue de l'extension du bâtiment de l'ESAL
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